14/12/2020


                 Prendre de haut

30/11/2020


                                                              Au revoir l'Ami...

Je me rappelle très bien de ma première rencontre avec Hadje.

 

Nous étions en septembre 2018, baigné par une belle matinée gorgée de soleil comme aime à nous offrir l’été qui se sent à l’orée de sa petite mort. La nature avait commencé son immuable mue automnale, tirant doucereusement ses couleurs d'été vers des tons plus chauds.


Face au skatepark, Il était assis sur un banc public profitant justement des offrandes de l’astre.

J’y étais venu avec l’espoir un peu fou d’y trouver des riders de bons niveaux pour faire des photos de mon ancienne passion.

Rien n’y fit, personne à immortaliser sur ma carte mémoire. Cet échec aurait pu me fair accepter sans réserve la loi de Murphy pour l’occasion. 

La caducité de ma démarche étant consommé, je me dirigeais vers de nouveaux horizons, quand il m’interpella avec la main, son visage orné d'un large sourire.

Un peu surpris mais curieux, je rejoignis son havre de paix ensoleillée et lui fit face non sans plaisir.

Passé les présentations d'usages, nous nous lançâmes dans une longue discussion à bâton rompu.


Il me questionna sur le pourquoi de mon fauteuil roulant, moi sur son pays d'origine.

Un peu de politique s'invita durant notre échange. 

Mais nous parlâmes surtout de nos familles respectives et de l'amour sans condition que nous y portions.

Cette première rencontre fut très riche et joyeuse.

Sans être présomptueux, je pense que nous avons à cette occasion noué une réelle amitié.


Durant ces deux années, nos chemins se sont croisés maintes fois, il voulait immanquablement que je le prenne en photo après nos échanges, pour mon plus grand plaisir.


Hadje, nos discussions, ton sourire, ton empathie, tes mains toujours étonnamment chaudes vont beaucoup me manquer...


Repose en paix l'ami !

23/11/2020



                                                                Le sanctuaire 

16/11/2020

                                                                   Street Portrait / Titouann

02/11/2020






           Second souffle

J’en avais le besoin et l’envie !

Á qui de droit, j’ai exprimé mes volontés.

Je fus entendu.


De ces trois semaines en rééducation fonctionnelle :


Je retiens le professionnalisme et la réactivité de Magalie.

Je retiens l’accent espagnol d’Alba pendant mes séances de kiné.

Je retiens l’incroyable gentillesse de Fred.

Je retiens la remarquable combativité d’Anaïs qui a senti le souffle noir de la mort le long de son échine à seulement 21 ans.

Je retiens les mots juste de Lucie.

Je retiens mes échanges avec mes proches (ils se reconnaîtront) via les différents réseaux.

Je retiens le sourire de l’ami Pancho du Pérou. (Photo à venir)

Je retiens cet incroyable levé soleil hypnotique, venu me saluer ce matin-là, qui même dans mes rêves les plus fous n’aurait peut-être jamais pris forme.

J’aime à croire qu’il fut là pour m’encourager dans ma démarche avec son majestueux sourire de feu.

Je retiens le plaisir que j’ai pris lors de mes lectures (La vengeance du pangolin, L’art de la guerre, Le Portrait de Dorian Grey).

Je retiens mes retrouvailles avec le mythique Heisenberg.

Je retiens ces moments de silence où le monde et ma vie semblaient sur pause, seulement rythmé par les battements de mon coeur et ma respiration pour me soustraire au purin que notre humanité aime tant fabriquer.

Je retiens par opposition la puissance des lives d’Archive, des Cure, d’Hendrix, et autres qui m’ont littéralement transporté dans un autre espace-temps…

Je retiens l’envie d’aimer à nouveau ce corps qui me fait défaut.

Je retiens une irrépressible envie de combattre et d’aller mieux.

Je retiens que je suis Pascal et tellement plus que ma sclérose en plaques.



Je retiens la naissance de mon second souffle.



(Toutes ces photos ont été prise avec mon iPhone)

26/10/2020


                                                                                                                      La vie d'avant...


(Me voilà de retour après 3 semaines d'hospitalisation en rééducation fonctionnelle à ma demande) 

05/10/2020


                                 Musée des Confluences # 

28/09/2020


                                                           Street Portrait / Mathéo

21/09/2020






                         
Ingénierie sociale

“Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent.” George Orwell

«Il n'est pas croyable comme le peuple, dès lors qu'il est assujetti, tombe si soudain en un tel et si profond oubli de la franchise, qu'il n'est pas possible qu'il se réveille pour la ravoir, servant si franchement et tant volontiers qu'on dirait, à le voir, qu'il a non pas perdu sa liberté, mais gagné sa servitude.» Étienne de la Boétie

14/09/2020


                                                                  Le cours du temps

07/09/2020


                           Écrivasser

31/08/2020


                               Street portrait / Sébastien

11/08/2020






                                                               Pandémonium...
                                                              
Sclérose en plaques / 6 jours d'hôpital / Masque / Cortisone / IRM x 2 / Insomnies / Canicule / Test COVID-19 ( négatif... ), mais je prends toujours mon appareil photo...

27/07/2020


                                                                  Onirisme


"S'il existe une réalité qui dépasse le rêve, c'est ceci : Vivre." Victor Hugo / Les misérables

13/07/2020


                                              Clara # 2

29/06/2020


                                            Témoignages 

22/06/2020

                                                                            Street Portrait / Julien

15/06/2020


                                                         Plein sud

08/06/2020


                                         Couvre-chef

01/06/2020


                            Seul

Le manque d’oxygène me brûlait les poumons, mais étrangement cet air manifestement vicié n’affectait pas ma respiration.  

Assis sur le fer froid de ce qui s’apparentait être un fauteuil en forme de croix où des lambeaux de tissus rouge délavés pendouillaient, j’avais bien du mal à trouver une assise acceptable.

Sont-ce les années, où peut être les centaines voire les milliers de culs avant le mien qui avaient dégénéré à ce point cette place ? 
Était-ce une allégorie de notre humanité avec ses plaies purulentes, dont si la matrice n’est pas refondée va aux devant de trouble systémique incommensurable et peut-être définitif ? 

J’essayais  en vain de décoder le lieu où j’étais et surtout pourquoi je m’y trouvais.
Étais-je dans une pièce, où bien en extérieur ?

Je ne pouvais le dire, le comprendre, comme si la nature récusait l’endroit et les mots s’interdisaient de nommer pareil théâtre.
Conjectures et certitudes se confondaient.

Tout n’était que grises béances autour de moi, le temps était comme absent, je ne pouvais l’estimer.
Quelle heure était-il ? 
Les secondes avaient-elles été avalées par les minutes puis digérées par les heures, qui elles-mêmes furent recyclé en jours ?
La nuit avait-elle effacé le jour ?
Ce cycle immuable était-il d’ailleurs toujours d’usage ?
Me sera-t-il donné de voir à nouveau le soleil enflammé le ciel au-delà de toute beauté, où ces instants tenant presque de l’homérisme se voudraient devenir éternels ?
  
Y-avait-il seulement quelque chose de normal, difficile à dire.
Point de temporalité, aucun stimulus, rien, seul le néant pour s’accrocher, estimer, composer, interpréter.
Proprioception à zéro, comme si mon sixième ne pouvait plus être.
Une faille spatio-temporelle semblait m’avoir aspiré. 
Était-il donc plausible que les travaux d’Einstein et d’Hawking théorisant l’existence d’univers parallèles fussent vrais et mon double s’y trouvait habité par ma conscience originelle ?

J’avais sérieusement de quoi éprouver ma cosmologie.

J’eus aimé, parler, crier, hurler mais aucun son ne prenait vie, même les borborygmes m’étaient
interdits.
Ce manque total de repères, même le plus infime qui soit était surement la cause de l’atonie générale dont j’étais prisonnier.
J’avais la gorge aussi asséchée qu’une rivière dont la source serait à jamais tarie, accompagné d’un arrière-goût métallique désagréable au possible.
Je me serais damné pour un verre d’eau et une cuillère de miel d’amorpha pour conjurer cette malaisance.
Peut-être l’étais-je déjà, damné pour des raisons sales qui m’était propre ? 
Punis pour des errances oniriques peu avouables, où se mêlaient le sang, le meurtre, le mensonge et la pornographie, coupable d’y toujours y penser et de n’en parler jamais ?

Étais-je là au tribunal ? 
Où donc étaient mes juges, le procureur et mon avocat dans ce cas ?
De quoi d’ailleurs, j’étais accusé exactement ? 
Mes rêves étaient-ils soumis comme mes pensées à la loi ?
Voulait-on que je me repente, si oui, ma rédemption, si là était l’objet de mon étrange condition serait-elle soumise à une sentence ?
Si ma destinée fut d’être là maintenant pour des raisons qui m’échappaient, était-ce du hasard ou la conséquence de certains de mes choix antérieurs ? 


Avais-je tort d’avoir raison trop tôt ?

Ses interrogations métaphysiques cannibalisaient mes pensées.

J’eus tellement aimé que quelqu’un, voire quelque chose, me donne audience pour comprendre tout cela ou a minima avoir ne serait-ce qu’un fragment d’éclaircissement.
Cette exégèse put-être un fil d’or auquel m’accrocher et éprouvant ma sagacité entrevoir la lumière.

Mais, Je restai seul, perdu, personne au bout du fil pour me répondre, seul face à ces questions, sans la possibilité de réponses et d’y agrémenter une nuance au besoin.

Rien, le vide, le silence, pesant de tout son poids comme pour me contraindre. 
Seul, seul avec une assise hors d’âge pour tout compagnon…

25/05/2020


                             Street portrait / Anonymous

28/04/2020


                           Street portrait / Loïc

25/03/2020


                                                         Street portrait / René

16/03/2020


                          Clara

02/03/2020


                    Progression

24/02/2020


                                                             Prestesse

17/02/2020


                          Street portrait / José

11/02/2020


                                   Le 7ème ciel

03/02/2020


                                                            Street portrait / Justine

27/01/2020


       B.M.L

20/01/2020


                                                              Le passage

13/01/2020


                                                  Où est l'enfance est l'âge d'or. Novalis

06/01/2020


                              "La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste." Victor Hugo