Une heure que j'étais debout. Les 700 kms la veille de nuit et sous une pluie rageuse comme pour nous rappeler que l'automne peut être autre chose que chaleureux ne m'ont finalement pas malgré mes craintes fatigué.
J'ai bu un très bon expresso, puis un autre en scrutant le ciel chagrin du petit matin. Il ne faisait même pas frais, mais la grisaille prévalait, toute puissante.
Soudain, le soleil se décida à venir dire enfin bonjour. Certes de manière très timide, limite aphone...
J'ai saisi vite l'occasion pour aller tenter une série de photos sur les bords du Rhone où j'espérais trouver quelques cartes postales d'automne.
C'est dingue comme je me bouge facilement dès qu'il s'agit d'aller shooter...
Quelques minutes plus tard, garé sur une place qui n'en ai pas une, je suis sortis de ma voiture armé d'un optimiste béant, de mon D3100 et d'une clope en bouche. J'étais non loin des berges du fleuve et une sorte de sentier m'invitait clairement à l'emprunter, ce que je fis sans tarder.
Je fis bien d'être des plus réactif, le soleil déjà fatigué de sa courte visite décidait manifestement de nous quitter sans aucune forme de gène, le salaud !
J'ai heureusement pu capturer sa misérable aumône qui se mariant avec un Rhone légèrement embrumé et donc à son avantage donnait au lieu un coté presque mystique.
Satisfait de cette aubaine que je n'ai pas laissé m'échapper, je suis ensuite aller photographier tranquillement l'imposant pont qui surplombant le fleuve avait une sacrée fière allure.
Après un léger travail sous Lr 3 pour corriger les zones surexposées ( malgré la pingrerie du soleil ce matin là...), je plutôt suis satisfait du résultat de ma carte postale numérique...