25/01/2016








                                                 
Á l'instar de mon dernier séjour, hors de question pour moi de rester sans rien faire pendant cinq jours dans ma suite hospitalière et de me complaire dans quelques formes ascétiques...

Comptant que peu sur une divine providence et voulant m'éviter tout raisonnement aporétique, je m'équipai en conséquence.

Accompagné de mon iPad ( + Netflix et quelques ebooks ),  de mon réflex et de ma vapoteuse, je décidai donc d'employer mon temps du mieux possible, une fois mes quartiers investis.

La lecture de Stupeur et Tremblements d'Amélie Nothomb fut un vrai bonheur. Je concède être plutôt fan de l'auteur belge...
Je pris également grand plaisir à visionner la saison 2 de Fargoune réussite totale selon moi qui fait honneur à la première saison éponyme.
Je parcourus aussi quelques articles d'actualités.
Le peu de vergogne que certains magistrats firent dans leurs analyses diverses sur les dérives sécuritaires de l'état d'urgence ne manquèrent pas de me faire douter du bienfait de sa reconduite.
Les déclarations de M Valls à la BBC pour le moins hallucinantes cimentèrent pour de bon mes craintes.
Dans mon esprit, la sortie de cette nouvelle matrice s'effaça brusquement !

Chaque soir, j'abusais massivement d'Archive, Muse, Lauge & Baba Gnohm dans ma quête de sommeil espérant quelques effets psychotropes en corrélation avec ma condition. Espoir que je savais d'avance vain. L'essentiel étant d'être positivement connecté musicalement, j'ôtai rapidement ce non événement de ma liste de possible frustration...

Etant relativement loin de la sortie pour aller recracher ma vapeur, je pris le parti de privilégier l'audace à la décence et de m'adonner sans retenue à la vape clandestine dans ma chambre.
Dans mon antre individuelle, je vécus cette ridicule distorsion avec délice. La satisfaction ne tient souvent qu'a la valeur qu'on veut bien lui allouer.

Enfin bien sur, tantôt en fauteuil ou aider de ma canne, je partis en quête de quelques clichés à faire. Tantôt à l'affût ou sur le vif, le jour et la nuit, je pris plus de 70 photos sans fil directeur, si ce n'est ce lieux peu affable comme dénominateur commun.
Je vous en fait partager donc quelques uns.

L'historique médical de mon séjour n'ayant que peu d'intérêt, je vous en fait grâce. Je tiens néanmoins à souligner comme à chaque fois la gentillesse et la diligence du personnel hospitalier.

Rendez-vous fut pris dans un mois !

18/01/2016



                                                                                          
L’hydre paradoxalement sans visage qui me ronge ne veux décidément pas rendre les armes. D’aucuns seraient tentés d’arguer que c’est l’essence même de cette bête immonde.

Si l’on postule que cet état de fait est normal, autant tout de suite laisser l’indigent faire sa sale besogne sans sourciller et surtout sans entraver sa déprédation à mon encontre.

Je ne vois pas les choses de la sorte, assurément ! Nul besoin d’un conciliabule de quelque nature pour me convaincre que je vais lui mener, tout comme elle, la vie dure. 

Après consultation de mon neurologue, sa péroraison est identique à la mienne ; six moins après ma grosse poussée de l’été dernier, mon corps est toujours aussi exsangue.

Les portes de l’hôpital me sont donc grande ouvertes… de nouveau. Le solumédrol va (encore) d''ci quelques heures couler à flots dans mes veines. Poison légal temporairement salvateur qui me sera administré durant deux séjours, à partir d'aujourd'hui donc, puis février et une fois par mois... Pendant un an à minima. 

Quelle double ironie je trouve : on m'intoxique pour me soigner et tout alcool me sera dorénavant durablement proscrit alors qu'il m'est, à des moments, salutaire. Les délicieuses bulles d’or des vins de champagne vont cruellement me manquer… 

La douce ivresse qu’elles procurent également ! J'ose à peine évoquer ce deuil gustatif imposé pour les vins de bordeaux, cette inappétence forcée sonnera comme un glas sans fin pour mes papilles. Trinquer au jus de fruit me laisse pour le moins songeur.

Contraint de blasphémer le bon goût n'est pas forcément dans ma nature... D'autres s'en chargent tellement bien sans en éprouver la moindre gêne ; on atteint là une sorte d'apogée de l'invraisemblance !

Mes capacités de résilience ont cependant leurs limites, en pourrait-il être autrement ? Hurler en silence, rire de mes pleurs... sont-ils (des oxymores) aussi inutiles que mortifère ?

J’use déjà d'autres leviers pour m’aider, je vais continuer. Ils sont nombreux et divers. Peut-être me dois-je d’en trouver d’autres, et me sculpter un nouveau paradigme plus en corrélation avec cette nouvelle donne.

Le bon sens veut que la réponse soit dans ce questionnement, à l'évidence. Aurais-je dû y penser et le faire avant ? Finalement, est-ce si important, mon emprise temporelle étant in fine inexistante, autant éluder.

Cela dit, le temps apporte toujours certaines réponses. Je les entendrai, enfin j'essaierai !

Dans cette attente, que la fête commence...                          
                                                                 

11/01/2016


        Le miroir

Voici le tout nouvel Office du Tourisme de Vienne, inauguré il y a peu. Je le trouve assez réussi. Il méritait selon moi une petite photo. 
Sans grand angle, pas facile de le faire renter entier à 18 mm avec le peu de recul que j'avais. 
Assis en tailleur sur le trottoir, j'ai quand même pu le prendre.

Je tiens à remercier ce gentil inconnu qui m'a gentiment aidé à me relever...

04/01/2016


                                                                 Horizon