Verbatim
Les hospitalisations peuvent se suivre et différer tant sur le fond que sur la forme.
Petit retour en arrière.
Ma semaine en rééducation fonctionnelle afin de mettre en place divers protocoles en fut une bonne démonstration.
Sur le fond, tout d'abord, je ne fus pas hospitalisé pour mes sempiternelles perfusions de solumédrol. Comme le laisse entendre le nom du service, l'objectif de mon séjour était d'améliorer par des leviers médicaux mon confort de vie, si je puis dire.
Ergothérapie, kinésithérapie, injection de toxine botulique pour réduire la spasticité de ma jambe, ainsi qu' apprivoiser le sondage urinaire pour contrer ma vessie capricieuse, tel fut la genèse du projet.
Un programme dense d'une orthodoxie relative et pour être honnête anxiogène à certains égards...
J'aime, en tout cas c'est mon partis pris maintenant, croire que certaines malédictions puissent être conjurées.
J'ai décidé de croire dans le positivisme, d'arrêter de m'enfermer dans quelques carcans idéologiques qui au final desservent plus qu'autre chose.
Se dire que si ce n'est pas totalement prouvé alors, l'insuccès sera de mise, n'est-ce pas renoncer d'avance et abandonner à une certaine fatalité tout espoir ?
Je ne veux plus de manière consciente ou pas enfermer mon esprit entres de funestes miradors où des censeurs auto proclamé seraient les gardiens Orwellien d'une pensée étriquée.
Le fatalisme ne fera jamais que le lit de la défaite.
Dans les faits, tout s'est déroulé sinon de façon parfaite, plutôt très bien. Je dois attendre encore un peu pour apprécier les effets positifs ( ou pas ) de la toxine botulique.
À ce titre, la patience étant soit disant mère de toutes les vertus, patientons !
Le temps à venir ne fera pas l'économie de sanctionner le célèbre adage, son efficience ne se discute pas...
Sur la forme maintenant, certaines choses demeurent ( encore ) immuables et c'est une chance qu'il faut absolument louer et souligner.
Je veux parler de la bienveillance, de la patience et de la gentillesse de tout le personnel hospitalier. Du docteur à l'infirmière en passant par l'aide-soignante, une fois de plus, j'ai été frappé par tant d'abnégation malgré des conditions dégradées.
Le changement le plus notable durant mon hospitalisation, furent les modalités de fonctionnement du service.
En effet, et cela peut paraître anodin mais le fait de prendre les repas dans une salle commune et faire des séances de kinésithérapie en groupe ( mais personnalisée ) fut remarquable.
Et ce pour diverses raisons.
Tout d'abord pour le lien que cela créa de facto avec les autres malades. De façon naturelle, l'empathie, l'écoute, le partage et la solidarité furent légion.
Durant ces quelques jours, ce fut frappant !
Cela m'a permis également de relativiser ma pathologie et ses corollaires.
En rééducation fonctionnelle, vous côtoyez des polytraumas de toute gradation, des cancéreux, des aveugles en passant par des AVC et bien d'autres personnes cassées par la vie.
Être malade et handicapé ( le premier menant au second ) est une petite mort.
Face à tant de souffrances qui vous submergent, rire de sa propre mort, aide-t-il à mieux supporter celles des autres et assurément la sienne ?
Un questionnement qui à défaut d'être simple, a le mérite d'interroger un entre-soi trop souvent prégnant.
Ce séjour m'a donc permis de rencontrer et d'échanger avec des personnes très différentes, qui chacune à leur manière m'ont beaucoup apporté.
Avec une pointe d'imaginaire, nous aurions pu y voire une sorte d'agora singulière, certes amputée de sa dimension politique, mais ô combien enrichie et n'est-ce pas là l'essentiel, par la valeur ajoutée des qualités humaines que j'ai pu côtoyer.
Engels avait sûrement raison en son temps de questionner le rapport entre la quantité et la qualité...
Je tiens à remercier entre autres, Francis, Georges, Siouenne, François, Yvette, Man et M. Roux.
nb : Mon Nikon et son 35mm pour la photo, Narcos et Better Call Sall pour les séries, Bienvenue dans le pire des mondes de Natacha POLONY, ainsi que JFK et l'indicible de James W.DOUGLAS pour la lecture ont été de bien heureux compagnons.
Sur le fond, tout d'abord, je ne fus pas hospitalisé pour mes sempiternelles perfusions de solumédrol. Comme le laisse entendre le nom du service, l'objectif de mon séjour était d'améliorer par des leviers médicaux mon confort de vie, si je puis dire.
Ergothérapie, kinésithérapie, injection de toxine botulique pour réduire la spasticité de ma jambe, ainsi qu' apprivoiser le sondage urinaire pour contrer ma vessie capricieuse, tel fut la genèse du projet.
Un programme dense d'une orthodoxie relative et pour être honnête anxiogène à certains égards...
J'aime, en tout cas c'est mon partis pris maintenant, croire que certaines malédictions puissent être conjurées.
J'ai décidé de croire dans le positivisme, d'arrêter de m'enfermer dans quelques carcans idéologiques qui au final desservent plus qu'autre chose.
Se dire que si ce n'est pas totalement prouvé alors, l'insuccès sera de mise, n'est-ce pas renoncer d'avance et abandonner à une certaine fatalité tout espoir ?
Je ne veux plus de manière consciente ou pas enfermer mon esprit entres de funestes miradors où des censeurs auto proclamé seraient les gardiens Orwellien d'une pensée étriquée.
Le fatalisme ne fera jamais que le lit de la défaite.
Dans les faits, tout s'est déroulé sinon de façon parfaite, plutôt très bien. Je dois attendre encore un peu pour apprécier les effets positifs ( ou pas ) de la toxine botulique.
À ce titre, la patience étant soit disant mère de toutes les vertus, patientons !
Le temps à venir ne fera pas l'économie de sanctionner le célèbre adage, son efficience ne se discute pas...
Sur la forme maintenant, certaines choses demeurent ( encore ) immuables et c'est une chance qu'il faut absolument louer et souligner.
Je veux parler de la bienveillance, de la patience et de la gentillesse de tout le personnel hospitalier. Du docteur à l'infirmière en passant par l'aide-soignante, une fois de plus, j'ai été frappé par tant d'abnégation malgré des conditions dégradées.
Le changement le plus notable durant mon hospitalisation, furent les modalités de fonctionnement du service.
En effet, et cela peut paraître anodin mais le fait de prendre les repas dans une salle commune et faire des séances de kinésithérapie en groupe ( mais personnalisée ) fut remarquable.
Et ce pour diverses raisons.
Tout d'abord pour le lien que cela créa de facto avec les autres malades. De façon naturelle, l'empathie, l'écoute, le partage et la solidarité furent légion.
Durant ces quelques jours, ce fut frappant !
Cela m'a permis également de relativiser ma pathologie et ses corollaires.
En rééducation fonctionnelle, vous côtoyez des polytraumas de toute gradation, des cancéreux, des aveugles en passant par des AVC et bien d'autres personnes cassées par la vie.
Être malade et handicapé ( le premier menant au second ) est une petite mort.
Face à tant de souffrances qui vous submergent, rire de sa propre mort, aide-t-il à mieux supporter celles des autres et assurément la sienne ?
Un questionnement qui à défaut d'être simple, a le mérite d'interroger un entre-soi trop souvent prégnant.
Ce séjour m'a donc permis de rencontrer et d'échanger avec des personnes très différentes, qui chacune à leur manière m'ont beaucoup apporté.
Avec une pointe d'imaginaire, nous aurions pu y voire une sorte d'agora singulière, certes amputée de sa dimension politique, mais ô combien enrichie et n'est-ce pas là l'essentiel, par la valeur ajoutée des qualités humaines que j'ai pu côtoyer.
Engels avait sûrement raison en son temps de questionner le rapport entre la quantité et la qualité...
Je tiens à remercier entre autres, Francis, Georges, Siouenne, François, Yvette, Man et M. Roux.
nb : Mon Nikon et son 35mm pour la photo, Narcos et Better Call Sall pour les séries, Bienvenue dans le pire des mondes de Natacha POLONY, ainsi que JFK et l'indicible de James W.DOUGLAS pour la lecture ont été de bien heureux compagnons.