Il est vrai que le dégradé de rose flamboyant qui transfigurait le ciel était du plus bel effet, à rendre amoureux un pierre...
De chez moi impossible de faire la moindre photo, le ciel étant obstrué par les habitations voisines.
" Quel dommage "me suis-je dit en me promettant intérieurement que ce rendez-vous manqué ne serait qu'une fausse note et que ma partition quoi qu'il advienne aurait sa mise à jour.
Hier soir ( comprendre, quelques jours ), je buvais un café à la cuisine ( encore.... je sais ) et le soleil déjà déclinant, brillait d'un feu de joie.
La, je me suis aussitôt dit : " coco, tu vas y aller ! "
Je me suis préparé deux cigarettes, changé les piles du bridge et salué mon petit monde arguant des promesses de l'orée du jour.
Une fois Mezzanine en lecture, j'ai enclenché la première sachant où j'allais me poser pour immortaliser la sortie quotidienne de notre étoile.
Sur la route, je vois assez vite qu'il est déjà bien bas mon ami. Je dois forcer un peu l'allure. Dix minutes plus tard, je suis garé à coté de mon arbre comme j'aime à l'appelé. Lui, qui voilà des mois, photographié quand les pastel de février aussi beaux fût-ils n'ont pas réussis à me réchauffer m'a cependant enchanté.
Je n'y étais pas revenu depuis, et l'environnement a radicalement changer. Le sol gelé de marbre a laissé place à de grandes pousses de maïs et des champs de graminées se voulant pour les plus poètes des petits roseaux.
Mon lot de photos sur ma carte, je me suis assis, puis allongé dans le champ de poacées savourant simplement ce petit cycle de vie, regrettant néanmoins le manque d'audace de mon sujet qui comme pour me rappeler que lui seul, le roi impose et nous pauvres petits humains disposons et non l'inverse, ne m'a donné finalement qu'un fragment...
Un sursaut d'orgueil m'autorise une dernière échappée vers le fuyant à la recherche de l'ultime cliché de ce début de soirée à présent. Je suis à un kilomètre en voiture de l'église d'Ibos ( elle aussi déjà photographiée ) et sa façade, si je calcule bien doit être en plein face à face astral.
J'ai vu juste, la pierre rouge comme brulée par notre soleil lui confère une stature digne des plus grandes, je shoote sans réserve.
Ma petite quête touche à sa fin. Ayant regardé vite fait les photos prisent dans la voiture, me voilà confiant, en plus d'une petite heure très réussie dans la forme, le fond lui est prometteur.
Ravi, je file d'un trait continu à la maison.
Elles sont jolies tes photos, ta petite escapade valait en effet le coup !
RépondreSupprimerBonne soirée.
Merci M.P, c'est très gentil !
RépondreSupprimerTrès bon week-end à toi.